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Evaluation de la Sécurité Alimentaire en Situation d’Urgence.GUINEE
MINISTERE DE L’AGRICULTURE/WFP/FAO
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Publié en 2015
La Guinée est confrontée à plusieurs défis pour assurer la sécurité alimentaire de sa population : la dépendance des pluies pour la réussite de la campagne agricole, le faible accès aux services sociaux de base, une pauvreté parfois stagnante, la stabilité politique et, non pas en dernier lieu, le déclenchement de l’épidémie de la Maladie à Virus Ebola (MVE) en mars 2014. Autre que l’impact direct de la maladie sur les vies et les moyens de vie, les ménages ont subi les effets négatifs des mesures de prévention et de réponses mises en place par le Gouvernent.
Cette enquête a été réalisée conjointement par le Gouvernement, la FAO, le FIDA et le PAM afin d’évaluer l’impact de l’épidémie d’Ebola sur la sécurité alimentaire de la population de la Guinée.
Combien de ménages sont-ils en insécurité alimentaire ?
En Guinée environ 1.900.000 personnes sont en insécurité alimentaire dont 59,000 en insécurité alimentaire sévère, ce qui correspond globalement à 17,6 % de la population.
Qui sont les ménages en insécurité alimentaire ?
Les ménages en insécurité alimentaire sévère sont caractérisés par un chef sans éducation formelle ou peu éduqué (niveau primaire). Ils sont très pauvres, avec des actifs productifs très limités : en moyenne 0,5 ha de terre. Leurs sources de revenu sont souvent irrégulières, comme la main d’oeuvre journalière, le petit commerce de produits agricoles et d’élevage. Leur consommation alimentaire est très pauvre et se limite aux céréales et fruits, intégrés par les légumes et l’huile trois jours par semaine. Les protéines animales sont absentes de leur alimentation et les légumineuses sont consommées en moyenne une fois par semaine.
Pour accéder à la nourriture ces ménages dépendent fortement du marché (plus de 75% des dépenses affectées à l’alimentation), mais également de la chasse, vu que 14 % d’entre eux a subi un choc avec l’interdiction à cette activité.
Les ménages en insécurité alimentaire modérée sont souvent dirigés par un chef sans éducation scolaire formelle ou uniquement alphabétisé. La probabilité d’avoir le chef du ménage décédé d’Ebola augmente dans ce groupe de population. Leur consommation alimentaire est meilleure, mais très dépendante du marché et des prix des aliments.........
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