David Leyle
Une recherche géographique et opérationnelle pour relire le développement
local en milieu rural guinéen
Les échecs des processus de développement et la pauvreté en Guinée
« Le changement, c’est pour quand ? » (Jeune Afrique, 25/11/2002), « 46 ans après la liberté,
nous préférons la pauvreté » (Le Lynx1, 04/10/2004), « La Guinée dans la tourmente » (RFI,
18/01/2007), « Comment sortir de la crise ? » (Jeune Afrique, 05/01/2008), « Le pays dans le navire
des aveugles » (Solidarité2, 30/06/2008)… Depuis des années, voire des décennies, les unes des
journaux d’informations traitant de la Guinée se succèdent, avec en toile de fond le même
discours couperet : la Guinée, ce « scandale géologique » tant elle regorge de ressources naturelles,
ce « château d’eau d’Afrique de l’Ouest » tant le climat y est favorable, la Guinée reste, malgré ses
ressources, un pays « à l’écart des flux économiques internationaux », un pays « sous-développé »,
« mal-développé », « faiblement développé », « en voie de développement », « en retard ». Inflation,
chômage, pauvreté, inégalités ou encore insécurité alimentaire rythment le quotidien de la majorité
des 9,6 millions de Guinéens. Pourtant des signes de richesse sont visibles : le taux de croissance du
PIB3 guinéen est supérieur à celui de la France, la Guinée est devenue le premier exportateur mondial
de bauxite et, en outre, bénéficie d’investissements directs étrangers toujours croissants. Avec
l’accroissement des richesses, la Guinée connaît donc la croissance économique, mais celle-ci n’étant
pas associée à l’amélioration généralisée des conditions de vie des populations, le développement,
compris ici comme l’amélioration du niveau de vie et des conditions de vie des populations, se fait
donc attendre.
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