Human Rights Watch/Afrique
Des dizaines de milliers de réfugiés sierra léonais et libériens, qui ont subi pendant des mois de
nombreuses attaques le long de la frontière guinéenne, sont finalement en train d'être délocalisés des zones
frontalières de combat vers des camps à l'intérieur du pays. Même si ce mouvement organisé d'éloignement des
réfugiés de la frontière est bien accueilli et attendu depuis longtemps, la sécurité à long terme des réfugiés est
toujours menacée.
Les réfugiés font généralement face au choix peu enviable de rester sans protection en Guinée ou de
retourner en Sierra Leone ou au Liberia, où de sérieuses menaces pèsent encore sur leur sécurité. Certains réfugiés
disent qu'on leur demande en fait de choisir entre mourir en Guinée ou chez eux. S'ils restent en Guinée, les
réfugiés craignent de voir se reproduire la violence et le harcèlement dirigés contre eux, l'année dernière, par des
Guinéens qui leur reprochent la déstabilisation à la frontière. S'ils rentrent chez eux, ils font face à un avenir
incertain puisque la Sierra Leone et le Liberia sont tous les deux en équilibre fragile, entre la guerre et la paix.
Chacune des deux options soulève des inquiétudes graves sur la protection et la sécurité à long terme des réfugiés.
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