Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Éducation Civique Conakry, Guinée
Ce rapport a été écrit à partir des données sur l’éducation collectées lors de l’Enquête Démographique
et de Santé de 1999 (EDSG-II). Cette enquête a été réalisée en Guinée par la Direction nationale de la
Statistique (DNS), avec l’assistance technique de Macro International1. L’EDSG-II est la deuxième enquête
EDS réalisée en Guinée, la première ayant eu lieu en 1992. Fournir aux décideurs et aux responsables de
programmes des informations détaillées sur l’état du système éducatif ainsi que sur la demande des ménages
en matière d’éducation et la perception de l’éducation par les communautés constitue l’objectif de ces
questions sur l’éducation.
Pendant l’enquête réalisée entre les mois de mai et de juillet 1999, 5 090 ménages, 1 980 hommes âgés
de 15 à 59 ans et 6 753 femmes âgées de 15 à 49 ans ont été interviewés avec succès. Les données sur
l’éducation portent sur 7 929 enfants âgés de 6 à 15 ans.
Dans l’ensemble, le niveau de la population guinéenne est faible. En effet, seulement 24 % des femmes
de six ans et plus et 40 % des hommes de 6 ans et plus ont fréquenté l’école. On note, cependant, des
améliorations dans les jeunes générations. Par exemple, chez les jeunes de 10-14 ans, on constate que
seulement 42 % des garçons et 52 % des filles n’ont aucun niveau d’instruction. Par comparaison, à 65 ans
et plus, ces proportions sont de 93 % chez les hommes et de 96 % chez les femmes. Il faut malheureusement
noter que ces changements se font beaucoup plus lentement chez les femmes que chez les hommes. De plus,
les données mettent également en évidence des disparités entre région, milieu de résidence et niveau de
richesse des ménages. En effet, on constate que les hommes et les femmes du milieu rural sont moins
fréquemment allés à l’école que ceux et celles du milieu urbain. En particulier, ceux qui résident à Conakry
sont, de ce point de vue, plus favorisés que ceux des autres régions du pays. Ceux qui vivent dans des ménages
riches ont également plus de chance d’aller à l’école que ceux des ménages pauvres. De manière non
surprenante, ces disparités se retrouvent dans tout le rapport, quel que soit l’indicateur.
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