OIM
INTRODUCTION
L’époque actuelle est caractérisée par une mobilité sans précédent, et le besoin de faciliter des migrations et une mobilité ordonnées, sûres, régulières et responsables se fait de plus en plus sentir1. La nécessité de relever les défis et de maximiser les opportunités offertes par cette mobilité a été reconnue avec l’inclusion de la migration dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, ce qui met en évidence la contribution positive des migrants à la croissance et au développement inclusifs. La migration est intégrée dans un certain nombre d’objectifs de développement durable (ODD), tels que mettre fin à l’esclavage moderne et assurer la protection des travailleurs migrants. Cependant, la référence centrale à la migration dans les ODD est la cible 10.7 sur la facilitation d’une migration et mobilité « de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en oeuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées ».
L’inclusion de la cible 10.7 dans le Programme 2030 a créé la nécessité de définir ce qu’on entend par les « politiques de migration planifiées et bien gérées ». C’est pourquoi, en 2015, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a mis au point le cadre de gouvernance des migrations (MiGOF). Ce cadre propose une vue concise d’une approche idéale permettant à un État de déterminer ce dont il pourrait avoir besoin pour bien gérer les migrations, et cela en fonction des circonstances nationales3. Le cadre a été accueilli favorablement par les États membres de l’OIM durant la même année. Dans le but de rendre le MiGOF opérationnel, l’OIM en collaboration avec l’Economist Intelligence Unit, a mis au point les Indicateurs de gouvernance des migrations (IGM) ; un ensemble d’environ 90 indicateurs types, destinés à aider les pays à évaluer leurs politiques migratoires et à faire avancer la discussion sur ce à quoi pourrait ressembler des migrations bien gérées dans la pratique.
Les IGM aident les pays à identifier les bonnes pratiques ainsi que les aspects qui pourraient être renforcés et offrent un aperçu des leviers politiques que les pays peuvent utiliser pour développer leurs structures de gouvernance migratoire. Cependant, les IGM reconnaissent que les pays font face à des réalités, défis et opportunités différents en ce qui a trait à la migration. Par conséquent, les IGM ne classent pas les pays selon la conception ou la mise en oeuvre de leurs politiques migratoires.
Enfin, les IGM ne mesurent pas l’impact des politiques migratoires ni l’efficacité institutionnelle. Au lieu de cela, ils dressent le bilan des politiques migratoires en vigueur et agissent comme un cadre de référence qui offre un aperçu des mesures que les pays pourraient.
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