RAPPORT 2016 SUR LES DROITS DE L’HOMME – GUINÉE
United States Department of State • Bureau of Democracy, Human Rights and Labor
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Publié en 2016
La Guinée est une république démocratique constitutionnelle qui se trouve aux premiers stades d’une période de transition à l’issue de plusieurs décennies de régime autoritaire. La seconde élection présidentielle, qui a eu lieu le 11 octobre 2015, a vu la victoire d’Alpha Condé, président sortant, avec 58 % des voix. La campagne politique a été plus pacifique que celles de l’élection présidentielle de 2010 et des élections législatives de 2013, mais a néanmoins fait quelques morts lors d’affrontements entre des manifestants et les forces de sécurité.
Malgré des règles d’engagement plus strictes et l’interdiction de l’usage d’une force létale lors des manifestations, des éléments des forces de sécurité ont parfois agi indépendamment du contrôle civil.
Les problèmes les plus graves dans le domaine des droits de l’homme sont restés des conditions de vie délétères dans les prisons et les centres de détention, le déni de procès équitable, et des violences et des actes de discrimination à l’égard des femmes et des filles, notamment des sévices sexuels, des mariages forcés et précoces et la pratique des mutilations génitales féminines et de l’excision (MGF/E).
Au nombre des autres problèmes relatifs aux droits de l’homme figuraient : les assassinats et le recours à une force excessive, y compris des actes de torture pour obtenir des aveux, par les services de sécurité à l’encontre de civils, des arrestations arbitraires, de longues périodes de détention provisoire et des détentions de durée indéterminée, notamment de prisonniers politiques, des ingérences arbitraires dans la famille et le domicile, des restrictions à la liberté de la presse et à la liberté de réunion, la corruption à tous les niveaux du gouvernement, la discrimination à l’encontre des personnes handicapées, et la traite des personnes, notamment le travail forcé des enfants.
L’impunité est restée un problème. Le gouvernement a pris des mesures minimales pour poursuivre en justice ou punir les officiels qui avaient commis des abus au cours de l’année ou des années précédentes.
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